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Figures

Figures de l'Aviation

France

 


 

 

Roland Garros

Nom : Roland Garros

 

Né le : 6 octobre 1888

 

A : Denis de la Réunion

 

Mort le : 5 octobre 1918

 

A : st Morel,  vouziers

Roland Garros


 

Rolland Garros, vedette des circuits aériens avant  la 1ère guerre mondiale, fut le 1er à traverser  la  Méditerranée et à expérimenter le système de tir  à travers le champ de l'hélice.

Né le 6 octobre 1888 à st Denis de la Réunion, Rolland Garro passa une partie de son enfance à Saïgon, avant de regagner la métropole en 1900.

Souffrant de tuberculose, il dut partir pour Cannes, où sa santé s'améliorant il s'adonna avec fougue à de nombreux sports, dans lesquels il excella.

 

Il revient ensuite à Paris, pour achever ses études secondaires, et après avoir obtenu son bac de philo au lycée Janson-de-Sailly, il suivit les cours d'HEC.

 

Romantique, Rolland Garros adorait la musique. Sa nature exaltée et passionnée trouva bientôt un exutoire dans l'aviation naissante, pour laquelle il manifesta un véritable enthousiasme.

 

Ayant monté un commerce d'automobiles, avenue de la grande armée, Garros put bientôt acheter pour la somme de 7500 frs, une "demoiselle" Santos Dumont, qu'il voulut essayer à Issy les Moulineaux.

 

Malheureusement au 1er décollage, son appareil entra en collision avec un gros biplan piloté par Clément. Si le pilote ne fut pas blessé, l'avion, lui, était irrécupérable, à l'exception du moteur.

 

Clément offrit alors une autre Demoiselle au pilote néophyte,qui, cette fois, se contenta de casser une roue!.

Bientôt cependant, ayant vendu son fond de commerce, Garros put participer, à divers meetings(Cholet, Rennes, Dinard). Il fit même parie d'une équipe recrutée par John Moisant pour effectuer une tournée en Amérique.

 

De retour en France, il fréquenta l'école Louis Blériot à Buc. Ses qualités de pilote lui valut d'être choisi par Blériot pour être le n° 2 de son équipe, dans la course Paris-Madrid, dont le départ fut donné à Issy-les Moulineaux. le 21 mai 1911.

 

Cette course débuta de façon désastreuse : l'un des concurrents s'écrasa sur la tribune officielle, tuant Maurice Berteaux, le ministre de la guerre.

S'étant classé 1er à l'étape d'Angoulême, Garros fut à son tour victime d'un accident à 22,5kms de St Sébastian et du abandonner

Le 28 mai, il prenait le départ de la course Paris-Rome-Turin, organisée par le petit journalet récompensée dpar un prix de 12000 frs.

 

Garros et son concurrent de l'équipe Blériot, Jean Conneau, partaient favoris. Chaque pilote avait ses petites habitudes : Conneau, qui volait sous le pseudonyme de lieutenant Beaumont, avait toujours les poches pleines de morceaux de sucre.Garro, de son côté, ne partait jamais sans emporter quelques oeufs durs. "Les oeufs, ça me donne des ailes!", disait'il Ce qui ne l'empêcha pas de se "crasher" à 2 reprises : d'abord dans le delta du Rhône, puis aux environs de Pise

 

S'étant retrouvés à Rome, le 1er juin, Garros et Conneau décidèrent d'en rester là et, sportivement, se partagèrent la prime promise.

 

C'est encore ensemble qu'ils participèrent au circuit européen (16000km), qui du 18 juin au 7 juillet, menait les concurrents à travers le France, la Belgique, les Pays-Bas, et la Grande-Bretagne.

Garros se classa 2ème derrière Conneau, qui arriva en tête des 4 concurrents.

 

Garros s'attaqua ensuite au record d'altitude. Le 4 septembre, à bord d'un appareil Blériot ultra-léger, il atteignit 3 910 m au-dessus de St Malo (balayant le précédant record : 800m) et améliora son propre record en 1913, en montant à 4 112 m, puis à 5 609m au-dessus de Tunis.

 

C'est au lendemain de sa victoire dans le circuit d'Anjou, don't les épreuves se déroulèrent les 16 et 17 juin 1912, qu'il entra chez Morane-Saulnier, après avoir offert son monoplan à l'armée.

 Garros aux commandes de son 
Morane-Saulnier, avion de raid avant 
la guerre, puis chasseur.

 

Le 16 décembre, de la même année, il réussissait la traversée de la Méditerranée entre Tunis et Trapani, ce qui représentait un vol de 285 km au-dessus de la mer.

Ce n'était là que le prélude à un exploit encore plus retentissant : la traversée de la Méditerranée de la France vers la Tunisie. Un pilote Bague y avait déjà laissé sa vie. Tous ses amis essayèrent de dissuader Garros de tenter ce fol exploit, mais en vain.

 

Imperturbable, il préparait méthodiquement son vol et, le 23 septembre au matin, décollait de St Raphaël à bord d'un Morane spécialement étudié pour emporter 200l d'essenc, et dont le moteur avait été mis au point par Jules Hue.

Garros comptait sur un léger vent favorable pour parcourir en 6 h 30 mn les 800 km du trajet en ligne droite. Etant monté très rapidement à 1500 m, il aperçut très nettement la Corse au bout d'un quart d'heure de route. Après une heure et demie de vol, le moteur  commença à trépider.

 

Une petite pièce s'était brisée, qui avait trouée le capot. Un moment inquiet, le pilote, constatant que le régime du moteur ne baissait pas, décida de continuer, mais en déviant légèrement sa route afin de se rapprocher de la terre ferme pour parer au risque de panne.

 

Celà lui fit perdre un temps précieux, et Rolland Garros se demandait, anxieux, s'il ne devrait pas faire escale à Cagliari pour se ravitailler.

 

Les vents ayant tournés, le survol de la Sardaigne le retarda encore, car il ne put dépasser 125km/h.

 

En arrivant sur Cagliari, l'aviateur se perdit un moment en conjectures sur la capacité de son réservoir, essayant d'imaginer combien il lui restait d'essence, compte tenu du détour qu'il avait effectué et des pertes par évaporation.

 

Après quelques instants d'angoissantes supputations, il résolut avec panache d'être à la hauteur de l'exploit qu'il tentait et de poursuivre son chemin.

 Rolland Garros à Villacoublay en septembre

1918, après son évasion d'allemagne,alors

qu'il effectuait pour les services thecniques

les essais d'un chasseur Koolhoven.

 

Pour économiser du carburant, il monta à 2500 m en réduisant le débit au maximum. A cette altitude, il eut à souffrir de la chaleur et, volant au coeur d'une mer de nuages, d'un manque presque total de visibilité. S'efforçant à rester calme et de conserver son optimisme, Garros décida de voler en direction du soleil, sans même se servir de la boussole qu'il avait emportée.

Il s'avisa alors que son réservoir ne devait plus guère contenir plus de 20 l de carburant et qu'il n'en avait donc plus que pour 1 heure C'est alors qu'il aperçut 3 bateaux, ce qui le rasséréna : il n'était plus seul ! Et bientôt, fou de joie, il était en vue de la terre, à un quart d'heure de Tunis.

 

Craignant néanmoins de ne pouvoir atteindre la capitale, il fit escale à Bizerte, où il reçut un accueil enthousiaste. L'aviateur avait parcouru 760 km en 8 heures; il lui restait 5 l d'essence dans le réservoir de son appareil. La réception improvisée le retarda, si bien que, quand à la nuit noire il atterrit à Tunis (à6km du camp), plus personne ne l'attendait. Il passa le rte de la soirée dans un petit relais télégraphique,où lui parvint le permier message de félicitations.

 

Comme Pégoud, autre "ancien" de Blériot, Garros se passionna également pour la voltige. Avec Gilbert Brindejonc et Legagneux, il participa à des vols de précision, véritables ballets aériens organisés par Audemars. En avril 1914, au rallye aérien de Monaco, qui comportait deux épreuves, l'une sur avion, l'autre sur hydravion, il s'adjugea brillamment les 2 premiers prix. A la veille de la guerre, il mit sur pied, avec Jacques Mortane, un "groupe des aviateurs" et organisa une grande fête, qui se tint ç JUvisy le 15 juin 1914.

Ce meeting auquel participèrent tous les champions français, fut l'un des plus applaudis de l'époque.

 

Un mois et demi plus tard, quand éclata la 1ère guerre mondiale, Rolland Garros se trouvait à Vienne, à l'occasion d'une manifestation aérienne. Bien que dispensé de service militaire, il rentra en France pour s'engager, à la veille de la mobilisation. Affecté à l'escadrille MS.23? commandée par le capitaine de Vergnette, il effectua son premier vol au front dès le 16 août et  remplit à merveille les tâches qu'on lui confia : reconnaissance et jet de fléchettes, essentiellement.

Après le combat livré par Joseph Frantz au mois d'octobre, une évidence s'imposa à lui : on devait pouvoir se battre efficacement dans les airs.

 

Dès mars 1914, Raymond Saulnier aviat essayé d'appliquer l'idée du tir axial, ce, avec un   morane et une mitrailleuse Hotchkiss. Rolland Garros prit alors contact avec l'inspecteur permanent de l'aéronautique, mais c'est en vain qu'il en attendit une réponse. Désireux de mettre au point le système de tir à travers l'hélice pour le combat en monoplace, il obtint à la fin du mois d'octobre l'autorisation de retouner à l'arrière.

Lidée de Garros reposait sur le fait que, quelle que soit sa vitesse de rotation, l'hélice ne reste devant un point fixe q'un temps, qui est fonction de la surface de ses deux pales par rapport à la surface du cercle que celle-ci décrivent. Par ailleurs, le moteur ayantun certain régime et la mirailleuse un certain rythme, il peut y avoir une synchronisation entre le coup et la pale beaucoup plus féquemment qu'on ne le croyait jusqe-là.

Garros imagina donc des déflecteurs de balles, sortes de coins en acier fixés sur chaque pale en face du canon.

L'aviateur à droite, à son arrivée en Tunisie, après avoir

traversé la Méditerranée

 

Ce dispositif, don't la paternité revient tout autant à Rolland Garros qu'à Raymond Saulnier, était définitivement au point à la fin du mois de mars 1915, mais se révéla imparfait à l'usage. En fait, la pale était déformée par la fixation de ces cions, qui absorbaient une puissance considérable et qui transmettaient au vilbrequin le choc de la balle multiplié par un bras de levier important.

Rolland Garros à son arrivée à st Sébastian, le 26 mai 1911, après son abandon dans la course Paris-Madrid

De retour au front, Garros détruisit son 1er avion le 1er avril 1915. Ayant aperçu un Albatros à 10 km des lignes ennemies et fonçant sur sa proie, il fut bientôt pris comme lui sous le feu des canons français. Tirant à 30 , il obligea son adversaire à faire retraite en piquant. Il le poursuivit obstinément pendant 10 mn et, alors que les 2 adversaires luttaient à 1000m du sol, l"albatros s'abattit en flammes.



Figures

Fan d'avions © 16 Mai, 2001